Lors de notre 72ième balade-santé  MPLP Herstal du 12 février 2023 nous avons
découvert la zone d’intégration environnementale du Trilogiport. C’est
peut-être un nom un peu pompeux; d’autres parlent d’une zone tampon. Il y a autour
de la zone portuaire des merlons avec en-dessous une haie libre d’espèces indigènes
(plants forestiers et rosiers de semis). Certes, ils cachent à peine la masse
imposante des magasins et ils sont envahis par la renoué du Japon. Mais il y a
aussi  un pré fleuri avec ses noyers et
autres arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers en variétés
anciennes).  Il y a un jardin
communautaire et des zones humides favorisant la biodiversité avec entre autres
les crapauds calamites. On a même prévu des pontons pour pêcheurs.

Et cette zone accueille un RAVeL. Sans oublier
qu’elle est le fruit d’une mobilisation populaire.

La balade part du rond point en-dessous
du pont. 

Le rond-point des 4 chemins

Ce rond-point « des 4 chemins » nous confronte
directement avec les problèmes de mobilité soulevés par cette plate-forme
multimodale. Ce carrefour fait le lien entre Vivegnis, Oupeye, Haccourt et
Hermalle-sous-Argenteau. Il est là depuis à peine 15 ans, lors du lancement du
projet Trilogiport. En

2006 le seul accès au Trilogiport est la rue d’Argenteau, un
«chemin de village» selon Marcel Moulin, le président du comité de
village. Finalement,
on décide de construire
le Pont Euregio qui donne accès à la zone
depuis l’E25. Il est ouvert à la circulation depuis le 16 novembre 2015. En
vain ? Une partie des l2.000 poids lourds qui doivent se rendre au
Trilogiport se perdent quand même à Hrermalle et font demi-tour sur le
rond-point. Et il y a d’autres camions-baladeurs qui font la navette entre les
magasins de Jost des Hauts Sarts et du port. Fin 2022 on décide de rénover
totalement le giratoire dont le centre est complètement défoncé. . Un budget de
223.115,61€ hors TVA.

1960 une centrale nucléaire et des haut-fourneaux

C’est le Port autonome de Liège (PAL) qui lance l’idée d’un Trilogiport En 1999,
la Région (via le MET : Ministère wallon de l’Equipement et des
Transports) acquiert les terrains.  Le
PAL est chargé de chercher des concessionnaires. Ces terrains appartenaient à Intercom (Electrabel) qui dans les années 1960
avait achète progressivement 30 ha pour y développer une centrale nucléaire. Ce
projet fut abandonné dans les années 1970.

Une autre partie appartenait à
Espérance-Longdoz qui y avait prévu des hauts fourneaux en amont de Chertal. La
fusion avec Cockerill et la fermeture de l’aciérie de Seraing fait que l’on
abandonne ce projet de Haut-Fourneaux. En 1986 ces terrains sont vendus à Electrabel
qui envisage d’y construire une centrale thermique au charbon. Ce projet fut
également abandonné. Finalement la SPI+ exproprie 86ha.

Un seul accès au port

Qui dit plateforme multimodale dit camions. Surtout que le rail se fait
attendre. Jusqu’ici Trilogiport n’a vu passer qu’un train ! P
ar où passera l’important charroi généré par le port (estimation mille camions par jour)?
Au départ on prévoit de passer par Hermalle. On envisage même d’exproprier la
cité. Devant une levée de boucliers, une solution provisoire se dessine:
Arcelor donne son accord de principe pour traverser son site de Chertal, dont la
fermeture est prévue pour 2009. On demande au bureau d’études Greisch de comparer
trois accès au port: Chertal et le pont de Wandre, le pont Sud à
construire à hauteur du petit échangeur de Cheratte ou le pont Nord à hauteur
du parking autoroutier d’Argenteau
(LS
21/03/2006)
.

Le ministre Michel Daerden commande une étude
d’incidences au bureau d’études Greisch qui exclut à plus long terme le passage
par Chertal et penche pour l’option Sud. Mais comme le pont n’est absolument
nécessaire qu’à partir de 2014, ça laisse jusqu’en 2010 pour réfléchir. « Et c’est la population qui décidera : nous
n’avons pas de religion car les deux ponts sont techniquement faisables
»,
précise-t-on au cabinet Daerden
(LS
9/06/2006)
.

Une zone d’isolement

Le fonctionnaire délégué de la direction de
l’aménagement du territoire (DGATLP) ajoute une zone d’isolement comme
condition pour le permis d’urbanisme. Il y aura un plan d’eau depuis la darse
au Nord du site jusqu’aux premières habitations. Ensuite, vers le Sud, un
verger. Un compromis entre le plan d’eau souhaité par le MET et la zone arborée
désirée par les riverains (Le
Soir 22/9 et 11/10/2006).

Electrabel profite de la mobilisation pour
mettre son grain de sel. Elle obtient en août 2007 une suspension du permis par
le Conseil d’État parce qu’il n’y a pas eu d’étude d’incidences sur
l’environnement. Un autre jugement avait déjà déclaré illégale l’expropriation
d’Electrabel de ses 67 ha de terrains (sur les 110 du projet). « Tout ce que nous voulons, c’est obtenir pour
nos terrains une indemnité conforme à leur valeur, rappelle le porte-parole
d’Electrabel. Si c’est le cas, les actions en justice seront abandonnées
»
(Le Soir 11/9/2007). Il
n’y a pas de petits profits pour ce qui est devenu aujourd’hui Engie

Comment dissuader la traversée du village ?

Finalement on décide un nouveau pont que l’on verra en fin de balade. Mais
même après son ouverture en 2015 des camions se ‘baladent’ toujours dans le
village.
Pour les dissuader, des portiques sont
installées aux carrefours. Ils peuvent pivoter à 90° lors de situations
exceptionnelles. Ils sont systématiquement endommagés et réparés à de
nombreuses reprises. Ils sont intégralement remplacés en 2017, mais percutés
quelques jours seulement après. Fin 2020 il n’y a plus aucun portique en état
de fonctionner. Apparemment ce dispositif ne constitue pas une solution
adéquate pour empêcher le passage des camions
(La Meuse 22/1/2021).

Tomtom et Waze ?

Le PAL fait des démarches auprès du principal
opérateur cartographique pour GPS TOMTOM. Selon le GPS et selon la marque du
camion, le guidage était différent et erroné, voire inexistant, car la rue du
Trilogiport ne figurait pas dans la liste des voiries proposées. Beaucoup de
routiers utilisent WAZE. Là aussi la rue du Trilogiport n’existait pas.

Le Pal demande aussi aux concessionnaires de
géolocaliser leur entreprise par un « point d’intérêt »
(Comité
d’accompagnement de Liège Trilogiport Liège, le mardi 22 juin 2021)
.

En fait, le problème provient en partie des
chauffeurs de Jost qui s’est imposé au Trilogiport (voir plus bas). Jost a
également des activités aux Hauts-Sarts. Ses camions traversent ainsi Hermée,
Haccourt et Hermalle.  A l’occasion d’un
nouveau permis, en 2018, le Collège ajoute l’obligation d’accéder au
Trilogiport par le pont nord. «Mais on
n’avait jamais pensé inclure cette condition dans nos permis parce que pour
nous ça coulait de source »
(La Meuse 30/3/ 2018). Wait and see ?

La zone d’intégration environnementale

Voilà pour la traversée de Hermalle. Nous  rejoignons la zone d’intégration
environnementale qui est aussi une piste cyclable et piétonne RAVeL. http://oupeyeinfo.be/Page055.html
 près de 25 hectares, un quart de la
surface totale de Liège Trilogiport, sont dédiés à des aménagements
environnementaux. Certains diront que cela ne compense pas les 18 ha de l’ancienne Gravière d’Hermalle qui était classée comme Site de
Grand Intérêt Biologique (SGIB), mais je ne veux pas faire le difficile. Natagora
avait même demandé  l’aménagement d’un
bras mort en connexion avec la Meuse en tant que « frayère » notamment pour la
Bouvière, petit poisson qui ne dépasse pas les 10 cm mais brille par ses belles
écailles colorées. En période de frai (la reproduction des poissons), le mâle
bouvière revêt une magnifique robe aux couleurs brillantes pour séduire la
femelle. Il est présent au Hemlot. Le jardin communautaire bien entretenu à
hauteur de la rue de Maestricht est animé par l’asbl d’insertion sociale Racynes.

Autour des plans d’eau qui longent la rue de
l’Eurégio on a ‘spotté’ le Grèbe castagneux, Vanneau huppé, Petit Gravelot,
Alouette des champs, Tarier pâtre, Bruant des roseaux. Pour la Bergeronnette
printanière il faut encore attendre un peu…

Evidemment, ces espaces verts (et bleus), il
faut les entretenir. En 2016 déjà ces nouveaux espaces attirent de plus en plus
de promeneurs et de passionnés de la faune et la flore. Tout irait bien si tout
cela était correctement entretenu. On est quand même loin du style « pré fleuri
» qui ravi les abeilles mais aussi les yeux des promeneurs. Selon le Port
autonome de Liège, «l’entretien du site
et de ses abords est divisé en trois : les concessionnaires, le Port autonome
et le SPW. Ce qui devait être entretenu par les concessionnaires et le Port
autonome l’a été
». Reste la partie SPW. Le cabinet du ministre Maxime
Prévot, en charge de l’entretien des voiries, avoue que le non-fauchage de
cette année était à mettre sur le compte des maladies de jeunesse du site (La Meuse 17/12/2016).

Dans le permis, les bords de route devaient
être fauchés trois fois l’an, sur une largeur de 6m, mais aucune date n’était
imposée. A la fin du printemps 2020, alors que la période de nidification
n’était pas encore terminée, des tracteurs étaient passés pour faucher une
large zone, massacrant au passage des centaines d’oiseaux. On a ajouté le
fauchage tardif dans les conditions d’entretien.

On avait espéré entretenir une partie de la
zone-tampon (8,6 hectares, surtout les talus) par éco-pâturage. C’était aussi l’option
la plus efficace pour éviter leur recolonisation par des ligneux. En octobre
2021 on a vu arriver 35 moutons, 5 vaches et 2 taureaux
(La Meuse 25/10/2021). Mais finalement
l’expérience n’est pas concluante.

Mine de rien, ces espaces ne demandent pas un
entretien énorme, mais si on ne fait rien, les saules vont envahir tout. Tu
pourras me dire que les castors arrangeront bien ça, et il y en a. Mais je
crois que ce n’est pas si simple que ça…

Et n’oublions pas que cette zone d’intégration
environnementale est toujours en zone industrielle sur le plan de secteur. Le
jour où le Port Autonome en aura besoin, Trilogiport pourra s’y étendre.

Trilogiport et ses concessionnaires

Le Trilogiport, c’est un terminal trimodal à
conteneurs (15 ha), une zone logistique (40 ha) et des terrains portuaires (22
ha). L’aménagement a coûté 43,6 millions d’euros (9% financés par le PAL, 37%
par la Région Wallonne et 54% co-financés par la Région Wallonne et l’Union
Européenne).

La moitié (20,5 millions) pour la plate-forme
proprement dite ; le solde pour les infrastructures routières, le pont (surtout !)
et les plantations et murs anti-bruits. 
Les concessions du terminal à conteneurs et des terrains logistiques ont été
attribuées très vite, en juillet 2008.
Trois multinationales se partagent le butin:  D.L. Trilogiport Belgium, DP World et WDP Blakenberg.
Le modèle économique derrière est assez opaque. 30 ha des
terrains logistiques sont chez Deutsche Lagerhaus Gesellschaft et les 10
hectares restants chez Warehouses De Pauw. 

En novembre 2016,
un nouvel actionnaire entre dans le capital de
D.L.
Trilogiports: Jost Group. A cette occasion les concessions passaient de 30 à 50
ans, « les conditions économiques
s’étant dégradées depuis la passation des contrats »
.  « On se
retrouve avec un concessionnaire qui est également l’opérateur industriel. Jost
va faire les deux : construire et exploiter les bâtiments. C’est vraiment
détestable. D’autant que ça a amené pas mal d’inquiétudes quant au
développement futur du Trilogiport et des emplois qui seraient effectivement
créés
». Ce n’est pas moi qui le dit, mais le bourgmestre Serge Fillot qui
est au CA du PAL. Selon Mauro Lenzini, bourgmestre empêché, Jost n’amènera au
final que 400 emplois. On est bien loin de 2.000 nouveaux emplois promis sur le
Trilogiport
(La Meuse, 27 février
2017)
.

En 2021 Jost signe un contrat avec un des
géants allemands de la grande distribution. 72.000 m² sont dédiés à ce seul
client. A titre de comparaison, Alibaba à Liege Airport c’est 90.000 m²
(La Meuse 18/2/2022).

En 2016, WDP fait ériger un premier hall de
23.000 m² pour Tempo Log Belgium. En mai 2017 Wust commence la construction
d’un hall de 43.300 m², l’équivalent de 7 terrains de foot
(La Meuse 4/5/2017).

Mi 2021 Weerts Supply Chains a pris deux ans d’avance sur son planning
initial. Jost Group finalise 30.000 m² d’entrepôts. Avec ça le Trilogiport sera
rempli aux deux tiers (La Meuse 20/7/2021).
On commence à parler d’une extension…

Du bois wallon pour la Chine.

Le Trilogiport c’est aussi des troncs d’arbres
alignés le long du canal Albert. La société ITS Wood de Jambes les découpe
avant de les placer dans des conteneurs. DP World les amène par barges jusqu’au
port d’Anvers. Ce sont d’ailleurs ces mêmes conteneurs qui sont arrivés par le
même chemin, remplis de marchandises chinois à destination de l’Europe. ITS
Wood expédie 220.000 m³ de feuillus sur une saison. La Chine ne coupe plus
d’arbres chez elle pour éviter sa désertification. 95 % des grumes des forêts
wallonnes ont été vendues l’automne dernier à des négociants en bois jouant les
intermédiaires pour les Chinois. « On les reconnaissait facilement puisqu’ils
proposaient un prix beaucoup plus élevé, jusqu’à 30 % plus cher, pour être sûr
d’obtenir les lots» (La Meuse 28/2/2022).

Transports publics

On est loin des 2.000 emplois promis. En
attendant, celui qui veut travailler là doit encore y arriver. Les quais de l’arrêt
de bus de la rue de l’Euregio ont bien été réalisés et le marquage au sol
peint, mais il n’y a aucun poteau indiquant quelle(s) ligne(s) le dessert. Et
pour cause, il n’y en a aucune. Pourtant l’e-commerce fait appel à de nombreux
étudiants et saisonniers pour venir renforcer les équipes à plusieurs périodes
de l’année comme le Black Friday, les fêtes de fin d’année… Mais pour celui qui
n’est pas motorisé, c’est très compliqué. Les deux lignes de bus qui se
rapprochent le plus du Trilogiport sont les 78 et 240. Et l’arrêt de bus le
plus proche du Trilogiport se trouve à 2,3km
(La Meuse 31/8/2021).

Zone tampon du tampon

Oupeye veut acheter un terrain de 7ha entre
les rues de la Chapelle Notre-Dame et Basse Hermalle et le CHC de Hermalle « pour bloquer une éventuelle extension
du Trilogiport »
. Ce terrain est inscrit en zone industrielle au plan
de secteur alors qu’il se trouve à proximité d’une zone environnementale, d’un
hôpital et d’une zone d’habitat qui s’est fortement développée ces dernières
années. Lors de l’élaboration du Trilogiport, il y a eu un débat sur son
maintien en zone industrielle. Selon le bourgmestre, « ce débat s’est éteint avec le temps. Mais je
crains qu’il ne resurgisse. Nous sommes à côté d’un hôpital qui a acheté le
terrain voisin comme réserve foncière
». Le propriétaire des lieux est
toujours Engie. On discute encore sur le prix d’achat (on cite 25€ le mètre
carré).

Willy Borsus conseille à Oupeye d’élaborer un
schéma de développement communal (SDC) «afin
de mieux définir les activités qui pourraient prendre place là ».
Le
bourgmestre d’Oupeye va dans le même sens : « un SDC est bien plus contraignant que
le Schéma d’orientations territoriales d’Oupeye (SOTO
https://www.oupeye.be/ma-commune/services-communaux/amenagement-du-territoire-urbanisme-et-patrimoine-1/schema-dorientations-territoriales-doupeye-soto)
qui n’est qu’un document d’orientation
 ».

Mais alors, avec un SDC bien contraignant
pourquoi  l’acheter? Selon le bourgmestre
« la réalisation de ce Schéma
prendra des années. Le Trilogiport sera complet d’ici un an ou deux. Ce terrain
de 7ha pourrait donc intéresser les investisseurs. En l’achetant maintenant,
nous en aurons la maîtrise directe»
(La Meuse 18/6/2022  et
11/8/2022)
.

A mon avis, même l’achat n’empêchera pas d’y
voir des entrepôts, aussi longtemps que cette zone reste inscrite en zone
industrielle au plan de secteur. A la limite, si on cherche un statu quo, on
pourrait laisser ces 7 hectares dans les mains d’Engie. Tandis qu’il n’est pas
clair ce que la commune veut. D’autant plus qu’elle doit puiser dans les
réserves pour acheter ce terrain. Pour obtenir l’aval du Centre Régional d’Aide
aux Communes (CRAC) la commune dit «espérer
enrichir le patrimoine foncier avec ce terrain qui prendra de la valeur »
.
S’enrichir est évidemment possible seulement si on destine la zone à
l’urbanisation. Le bourgmestre dit qu’on «pourrait
par exemple travailler avec un opérateur pour y aménager un petit parc
d’activité artisanale»
.

Un boom immobilier

Je ne sais pas s’il y
a un lien avec l’inauguration du Trilogiport, mais Hermalle connaît un boom
immobilier important. A mon avis un peu injustifié. Non seulement on est en
zone inondable, mais demain on regardera peut-être sur le bardage d’un dépôt
plutôt que sur cette belle zone tampon verdurisée.

D’abord il y a
l’urbanisation du parc du château Dossin (fin du XVIII ième siècle). Racheté en
2016 par Willemen Real Estate, une première mouture comportait la rénovation du
château pour des appartements de luxe ainsi que la construction de quatre tours
dans le parc pour un total de 103 logements. En 2018 Oupeye refuse le permis,
jugeant le projet trop massif. Début 2022 le promoteur revient avec un projet qui
ne concerne que le parc du château. Trois immeubles pour un total de 83
appartements. La décision est pendante.

Ensuite il y a
toujours en bord de Meuse Meuseview et ses 85 appartements, sa résidence-service
de 50 logements, ses commerces et ses espaces de bureaux, à un jet de pierre de
la clinique.

Egalement rue Préixhe O2
rives construit 12 appartements et 2 penthouses.

Et pour finir il y a
en-dessous du pont Herpain-Urbis et G&R Estate. L’échevine en charge de
l’Urbanisme annonce 14 maisons deux façades, 57 maisons trois façades et 3
maisons quatre façades. Sur la seconde parcelle triangulaire, il y aurait un
commerce avec, au-dessus, 3 étages pour un total de 9 appartements. Enfin, sur
le dernier terrain, il y aurait des immeubles à appartement en gradin et en
arc-de-cercle, avec un rez-de-chaussée +5 au plus près de la station de l’AIDE.

Trilogiport a coûté un (beau) pont…

https://www.greisch.com/trilogiport/

Le nouveau pont (longueur totale 300 m avec
une portée principale de 88 mètres) a été dessiné par le bureau Greisch. La
belle structure porteuse est constituée par deux poutres métalliques à hauteur
variable, reliées par une dalle en béton. Le clavage du pont a eu lieu le 11
février 2015. La charpente a été assemblée sur les berges et déplacée à l’aide
de barges jusqu’à son point d’appui définitif. Les poutres porteuses
représentent plus de 1.700 tonnes d’acier.

C’est aussi une connexion avec  la N618 au pont de Haccourt, ce qui évite de
traverser Visé. « 5 à 6%  de ce trafic pourrait désormais passer par la
« rocade » donc moins d’embouteillages aux heures de pointe vers
Visé »,
estime Stéphane Demoulin de la zone de police Basse Meuse. https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Pont_de_l%27Euregio
 belles photos

Ce pont crée aussi un nouvel accès à la
clinique d’Hermalle (un millier d’allées et venues par jour). L’entrée
principale est désormais par l’arrière, un petit détour pour le trafic venant
de Visé invitée à prendre l’Allée verte plutôt que la rue Basse Hermalle. Des
dispositifs ralentisseurs de vitesse rue Basse Hermalle encouragent les
automobilistes à passer par les voiries arrière. Seuls les malades devant se
rendre au poste de garde de médecine générale passeront encore par l’accès rue
Marchand. Le directeur de l’hôpital voit des opportunités un peu lugubres dans
le port: « ce pôle d’activités qui
pourrait générer aussi de l’activité chez nous. Il n’est pas exclu que des
spécialités comme la chirurgie de la main par exemple se développent »
.

Le pont n’a qu’un demi-échangeur d’autoroute.
Les bretelles d’accès au pont de et vers Visé  n’existent pas mais la structure est conçue de
manière à pouvoir accueillir dans le futur une rampe d’accès côté Visé.
Conséquence: le charroi du trilogiport devra prendre l’autoroute vers Liège,
sortir à Hermalle et reprendre l’autoroute en sens inverse vers les Pays Bas…

Des Ravels en veux-tu en voilà

Pour les modes doux il y a sur le pont un
trottoir placé en encorbellement sur la poutre amont et donc à l’écart de la
circulation. Par le pont on a accès au RAVeL 1 Bis2 et Bis3.

https://www.velo-ravel.net/2015/2015-12-30_RAVeL_1_Bis_4_Vise_hermalle.htm

Mine de rien, il y a entre
Hermalle-sous-Argenteau et Visé quatre RAVeLs (Réseau Autonome des Voies
Lentes) :

– Le RAVeL 1 Est, Rive Gauche du Canal Albert.

– Le RAVeL 1 Est bis 2 (du trilogiport et de
la Gravière Brock).

– Le RAVeL 1 Est Bis 3, rive gauche de la
Meuse

– Le RAVeL 1 Est Bis 4, rive droite de la
Meuse. Celui est « coincé » entre l’Autoroute E25 et la Meuse. Une partie a été
refaite en béton suite à la construction du pont de l’Euregio. Le reste est assez
abimé par les racines.

Au nord, en traversant le pont de Visé, vous
pouvez rejoindre le RAVeL 1 Est Bis 3.

Je vous conseille une extrême prudence pour la
traversée du pont d’Hermalle-sous-Argenteau, avec ses rond-points allongés et
ses sorties d’autoroute. Mais, c’est promis, Oupeye  va profiter du réaménagement du giratoire d’où
on est parti pour mettre tout ça à niveau pour les modes doux !

Sources

http://hachhachhh.blogspot.be/2017/05/trilogiport-un-mauvais-depart.html

https://www.facebook.com/hermallesousargenteau/

https://www.luscinianature.com/trilogiport